09 | 12



le puits

Dans le frémissement du vide des ténèbres brutales les traces de lumière se gonflèrent, explosèrent en rayons pareils à des rameaux bourgeonnants et firent bouillonner une partie phosphorescente de la mer. Il s’affala sur le sol du puits devant une multitude de vagues qui venaient se briser, l’humanité trop nombreuse pour être discernable. Il n’y avait rien qu’il puisse comprendre: des physionomies étrangères qu’aucune imagination n’avait pu concevoir depuis des millénaires, des têtes et des membres surgissant comme une houle.

 


Maurizio Cosua | Senza Titolo